Tchad: Une attaque armée contre la Présidence tchadienne : bilan et ouverture d’enquêtes
By Redaction

Tchad: Une attaque armée contre la Présidence tchadienne : bilan et ouverture d’enquêtes

Mercredi 8 janvier 2025, la Présidence de la République du Tchad a été le théâtre d’une attaque armée orchestrée par un groupe d’assaillants. Survenue aux environs de 19h45, cette tentative d’assaut a donné lieu à de violents échanges de tirs entre les forces de l’ordre et les assaillants, entraînant plusieurs pertes humaines.

Le bilan des affrontements

Lors d’une première déclaration, le porte-parole du gouvernement, Abderamane Koulamallah, avait révélé que le commando, composé de 24 individus, avait fait irruption dans l’enceinte présidentielle à bord d’un véhicule. Dix-huit des assaillants ont été abattus, tandis que les six autres, grièvement blessés, ont été capturés. Le porte-parole avait également fait état d’un mort et de trois blessés parmi les forces de sécurité.

Cependant, lors d’un point de presse tenu le jeudi 9 janvier par le procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de N’Djamena, Oumar Mahamat Kedelaye, un nouveau bilan a été communiqué. Selon ce dernier, deux militaires ont trouvé la mort au cours de l’affrontement, et cinq autres ont été blessés, dont certains dans un état grave.

Une attaque qualifiée de désorganisée

Les autorités ont affirmé que l’attaque ne semblait pas liée à une organisation terroriste, malgré des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux évoquant Boko Haram. Abderamane Koulamallah a décrit les assaillants comme un “ramassis d’individus drogués et alcoolisés”, armés de couteaux, de machettes et d’armes légères, et originaires d’un quartier du sud de N’Djamena. Ces individus auraient également transporté des bouteilles d’alcool, suggérant un manque de coordination et une organisation désespérée.

Enquête et poursuites judiciaires

Le procureur a assuré que des enquêtes avaient été ouvertes pour identifier les instigateurs, coauteurs et complices de cette attaque. Ces actes sont qualifiés de “complot contre l’État” et de “participation à un mouvement insurrectionnel”, en plus des chefs d’accusation d’assassinat, de coups et blessures volontaires, et de tentative d’atteinte à l’ordre constitutionnel.

Un chef de l’État présent mais hors de danger

Le président de la République, Mahamat Idriss Déby Itno, se trouvait au palais présidentiel au moment de l’assaut. Toutefois, les autorités ont rapidement rassuré sur l’absence de menace imminente contre les institutions du pays.

L’attaque, qualifiée d’incompréhensible et sans objectif clair, a été rapidement maîtrisée par les forces de sécurité tchadiennes. Le gouvernement et les autorités judiciaires poursuivent leurs investigations pour faire toute la lumière sur cet incident qui soulève de nombreuses questions sur ses auteurs et leurs motivations.

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  • janvier 9, 2025

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